jeudi 19 juin 2008

deux gros trucs



le projet secret de Norman Cook A.K.A. Fat Boy Slim. Ici c'est David Byrne qui chante. Sur l'album on pourra aussi entendre Iggy Pop et Martha Wainwright.
Et puis le clip est marrant.




le truc à côté de quoi personne ne peut passer en ce moment. Rien de plus.

mercredi 18 juin 2008

Avant de sortir la chronique de Spiritualized, voici d'autres vidéos cool; vous connaissez le truc.




une vidéo extraite de l'album Ladies & Gentleman we are floating in space. çà date de 2006, et ça a vraiment un côté Oasis, voire même un peu Shoegaze (oui bon, ok je l'ai lu que Jason Pierce faisait partie de Spaceman 3 ok ok...). D'ailleurs c'est marrant mais j'avais jamasi remarqué qu'en fait Oasis c'est My BLoody Valentine en ultra pop, ultra léché et avec du blues et bu beatles à la place des larsens.
je sais pas si quelqu'un me suit, mais vu que tout le monde s'en fout je dis ce que je veux. voila. Oasis c'est kif kif my bloody valentine. brrr j'ai la chaire de poule.
et puis une chanson qui s'appelle Electricity, c'est quand même un peu la classe.




et puis mes petits canadiens préférés. en plus ils sont dans le dernier épisode de Skins alors. Bon ok, tout ça c'est un peu vieux, mais je viens juste de découvrir le clip alors. deux phrases d'affilées qui finissent par alors. et maintenant 3. nan puis cette chanson est quand même trop bien. ohohohohohooo
Ce groupe est tout de même étonnant de fraîcheur. oui, qu'est -ce que la fraîcheur? rien, à part une innocence dans l'action. or, je pense que cette dernière n'existe absolument pas. Donc la fraîcheur est un concept vide. Peut-être. Il n'empêche qu'avec leur album Red, Yellow & Blue, ils font ce que les Vampire Weekend, autre groupe cher à mon coeur, ont déjà fait, décanillé un peu la pop. On pourrait dire que les Born Ruffians sont un mélange entre Good Shoes et les susnommés Vampire (ce qui est vrai) mais il y a un petit côté canadien en plus, un peu de caribou dans leur musique déglinguée. C'est tout de même très propre, c"est pas Liars ou Deerhunter. Mais le petit goût de blues, de terre gelée et de toundra verdoyante recouverte d'herbes grasses et de chemins poussiéreux (j'avoue que ma géographie du Canada laisse à désirer, mais c'est un peu comme ça que je le vois), rendent à leur musique une haute force d'addiction.
avant de sortir la chronique de Spiritualized, voici quelques petites vidéos cool; pas de classement, pas d'ordre, même pas de cohérences, juste des vidéos de chansons cool.





ils ont une grosse comme dans gossip, un noir comme dans les séries américaines, un son 80 comme il faut maintenant. La chanson est pas géniale et le son est trop produit, mais il y a une espèce de moiteur très estival, un peu crasse, et puis j'aime bien les triangles de sable qui explosent.




l'un des trucs les plus excitants du moment. A écouter absolument. un son ultra crade. Un trio de petits anglais à moitié crétin, à moitié bourré à la bière chaude, à moitié géniaux. Il sont plus que les gens normaux... entre les cris d'eddie argos, le punk DIY, et une bonne dose de pop.
et puis un groupe avec une basse aussi sauvage et des choeurs aussi faux, on ne peut pas passer à côté!

www.myspace.com/letsfuckingwrestle


bises chaudes

lundi 9 juin 2008

dimanche 8 juin 2008

d'une pierre deux coups

présentation de deux sensations pas vraiment nouvelles mais qui pourront sûrement égayer la vie de ceux qui ne connaissent ces petites merveilles.

primo : http://www.blogotheque.net/

des vidéos superbes de concerts acoustiques de plein de groupes super cool (Vampire Weekend, Black Kids, Herman Düne, François Virot...).
cadrage qui s'égare dans le ciel ou sur les pompes des gusses, sur saturation des couleurs - noir en particulier - chansons et discussions en off, des concerts à emporter dans des endroits insolites.


secundo : http://www.myspace.com/noahandthewhale

un groupe de folk rock , de "post grunge folk" comme ils se définissent eux-même. Ça sent le saloon et les Beach Boys, un peu de Belle & Sebastian. C'est un peu l'inverse des Moldy Peaches et c'est tant mieux. Chansons magnifiques, orchestration qui passe du plus grandiloquent au plus dépouillé, toujours bien senti.

tertio : http://www.blogotheque.net/Noah-and-the-Whale

deux en un ma petite dame, shampoing douche qui lave et qui démêle, rend les cheveux plus blancs que blanc, le beurre et l'argent du beurre. si traitement poursuivi, prendre avis médical.

la deuxième chanson de la première vidéo, avec le petit orgue, est absolument incontournable.

lundi 26 mai 2008

Spiritualized - Soul on Fire

Un certain L. m'a parlé de ce groupe.

Voici la vidéo.

Belles lunettes; costume intégralement en aluminium.

mais surtout trombones, violons, guitares chaudes.

Dès que je récupère l'album, j'en reparle plus en détail.



On peut noter que vers la fin du clip on peut apercevoir des aurores boréales, éclairs et arcs magnétiques.

all the girls standing in line for bathroom

Aussitôt vécu, aussitôt posté.
La vérité est dans le poste.
Certains soirs, les photos sont sur mon blog avant que la fête n'ait commencé.
Les photos n'ont pas pour objectif de garder une trace d'un moment, d'un instant mais bien de mythifier la réalité.
Je dirais même "Qu'importe la photo pourvu que ce soit un Polaroïd".
Surtout les photos ne servent pas tant à se remémorer la fête qu'à faire comprendre aux absents qu'on s'est amusé sans eux, et qu'ils ont manqué quelque chose.

Heureusement "all the girls standing in line for bathroom"

samedi 17 mai 2008

Oxmo Puccino

du coup je suis lancé alors je vais vous parler d'un autre rappeur archi-connu qui mérite sa petite vidéo sur atomique-intersidérale.

C'est bien sur le bon vieux Oxmo Puccino.

Ça change vraiment des deux d'avant. C'est vraiment un autre style.

Suprême NTM c'est dans l'explosion, dans la véhémence, dans la revendication directe comme un uppercut "comme un coup de surin en pleine poitrine".
Leur flow, tout comme leurs live, est un combat, ils se battent contre les mots. Ça ne leur enlève pas leur élégance, c'est juste qu'ils ont l'élégance des guerriers.


Oxmo Puccino, c'est l'inverse, c'est un rappeur à la cool. Pas de cris, pas de "Ruuuuuuuude Booyyyyy ouhouhouh". Mais autant de style que les Poetic Lovers (si ce n'est plus, c'est dire!).
Tout d'abord Oxmo, c'est une élocution à part, qui lui donne un côté aristocratique. Comme une patate chaude dans la bouche qui lui fait rouler et tordre les mots dans tous les sens.
Et puis c'est un rap métaphorique, qui passe moins par la violence frontale de son propos que par l'évocation, l'image, la métaphore poétique (oui j'ose le terme).
Son style n'a pas la puissance instantanée de NTM, mais son flow retient l'attention et on y revient pour comprendre mieux. Et alors on est vraiment charmé. Un peu comme Lupe Fiasco, mais en plus old School.

Car Oxmo Puccino il a du style, mais à l'ancienne (mais alors la VIEILLE ancienne, celle où la vie était en noir et blanc et où tout le monde était muet et avait plein de maquillage noir sous les yeux). C'est pas un joggeur ou un bling bling. C'est juste un type avec un costard à la con, et il pose son truc et t'es sur le cul.
C'est pas parce que tu gueules comme Lord Kossity qu'on t'écoute.
Oxmo il ouvre la bouche, tout le monde se tait car, à cet instant, tu sais que ce qui se passe c'est important.


J'ai longuement hésité sur la vidéo a vous proposer car il fallait trouvé un titre qui représente bien son style, tout en étant assez accrocheur pour que vous pensiez que j'ai pas des goûts à chier ( bah oui car au final, c'est plus pour me mettre en valeur moi que la musique dont je parle que je fais ce blog, mais je reviendrai sur ce sujet plus tard); bref.

du coup, j'ai fait tout l'inverse, j'ai juste choisi celle que je préfère. et toc.




et si vous aimez , ya aussi Pucc Fiction qui déchire;
et puis Le Mensongeur qui vous rappellera votre collège, ces surprises parties chez Nathalie Chanu de 14h à 18h30, volets fermés pour faire croire qu'il fait nuit, et puis la gène car il faut danser, les trucs ridicules qu'on fait autant pour faire marrer ces potes que pour plaire aux filles, et puis ces litres et ces litres de Oasis Pomme Poire avalés.

Aaaaaahhhh.

et pour enfoncer le clou




rien à ajouter

vendredi 16 mai 2008

I make music for my people

je sais que Julien trouve que Kool Shen a un côté trop fleur bleu, et qu'il préfère l'explosion incontrôlable de Joeystarr ; cependant je pense qu'il (et vous par la même occasion) devrait jeter une oreille à cette chanson.


That's my people de NTM, sorti en 1998 sur leur dernier album studio , Suprême NTM.




Le clip est vachement bien car on peut voir un extrait du zenith 1998, et on s'aperçoit qu'ils sont alors des monstres sur scène.


Bien sur cette chanson est archi - connue, mais je trouve que ça remet en place d'écouter un truc d'une fraicheur telle.

En fait je voulais faire tout un truc sur les paroles, parler de la perte de l'innocence, de l'interrogation sur la motivation à la base de la pratique de la musique, l'importance de la bande (du posse, du crew, du gang, du clan...), des potes quoi, et l'importance de leurs regards sur ce que tu crées. Pouvoir assumer leur regard est peut-être ce qui te fait comprendre si ce que t'as fait vaut le coup ou pas.

Je voulais parler de tout ça, et puis j'ai trouvé les paroles sur internet alors je vais pas vous faire un dessin; à vous de comprendre par vous-même, à vous de trouver ce que vous êtes venus y chercher;


J't'explique que c'que j'kiffe,
c'est de fumer des spliffs
Et puis de construire des riffs qui soient compétitifs
Pouvoir faire de la musique tout en gardant mon éthique
Faire du fric sans jamais tâcher
l'image de ma clique
C'est fou! mais c'est comme ça, j'me nourri de ça
J'ai besoin de ça, mon équilibre dépend de ça
Je suis sur le "Mic" mec, et puis j'aime ça
J'aime quand ça fait "Paw", quand ça vient d'en bas, et puis quand c'est pas
Peaufiné, léché, trop sophistiqué c'est péché
Je préfère m'approcher de la vérité sans tricher
Sans jamais changer mon fusil d'épaule
Et puis garder mon rôle, tenir la taule
Rester en pôle position, peu confortable, mais c'est pas grave !
J'aime le challenge !
Porter le maillot frappé du sceau de ceux qui dérangent
Est un honneur pour moi, comme pour tout mes complices
Mes compères, mes comparses, fatigués de cette farce
On veut ne veut plus subir et continuer à jouer les sbires
Saches que ce à quoi j'aspire, c'est que les miens respirent

Refrain

Cause that's my people I make music for my people


À part fumer des spliffs, mon premier kiff, c'est de "chiller"
Rester tranquille au sein des miens, me laisser aller
À déballer des conneries, parler juste pour parler
Refaire le monde avec notre vision décalée
On est des fous bloqués dans des cages d'escaliers
Pris en otages par le nombre élevé de paliers
Et à la longue, mec, j't'assure, tout, ça, ça pèse
96, je vois toujours des braises allumées
Dans les yeux fatigués des gosses du quartier
"Pass pass le Mic" que je développe mes idées contaminées
C'est vrai j'suis miné mais déterminé
À ne jamais vraiment lâcher l'affaire
Qu'est-ce tu peux faire ?
J'suis pas là pour prendre des coups ni même pour me taire
Si le FN brandit sa flamme, j'suis là pour l'éteindre, c'est clair !
Pas d'éclair de génie juste un lyric qui jaillit
De mon esprit, dédicassé à mon posse

Refrain

Construire est ma seule excuse au fait de prendre de l'âge
Si j'sens pas les miens autour de moi, putain ! C'est le nauffrage
Assuré, c'est vrai ! Je m'sens rassuré
Qu'en présence de ceux que j'aime, je veux m'assurer
Que tout c'que je balance soit approuvé
Même si j'ai rien à prouver, je veux que tous mes potes puissent s'y retrouver
Je veux pouvoir les garder près de moi
Les regarder 12 mois par an, comme l'ont fait mes parents pour moi
Parce qu'après c'est trop tard
Faut pas comprendre qu'on les aimait, une fois qu'ils sont "ti-par"
Ou bien, c'est qu'tas envie de pleurer, ou plutôt que tu sais pas!
Dans ce cas, j'peux rien pour toi
J'ai pas la clé du bonheur, j'ai même jamais été à la hauteur
Pour ce genre de trucs, mais aujourd'hui, j'ai peur
Car l'horloge a tourné !

explicit Lyrics.

mercredi 23 janvier 2008

Compilation du dimanche ensoleillé #2



A vous !

He was Really Sayin’ Somethin’, The Velvelettes

Call Me, Aretha Franklin

Hey Joe, Leaves

Land of Thousand Lands, Little Richard (LE classique, à écouter aussi I Need Love)

Dead Sound, The Raveonettes

Let’s Spend The Night Together, The Rolling Stones

It Takes Two, Kim Weston & Marvin Gaye

Veni Vidi Vici, Black Lips

I Wanna Die, Adam Green

Killing Lies, The Strokes

505, Arctic Monkeys

Let There Be Light, Justice

I Stand Corrected, Vampire Weekend

Je Ne Veux Pas Le Croire, Eddy Mitchell

Open My Eyes, Nazz

Under The Influence (featuring D12), Eminem

The Art Of Murder, Babyshambles.

Awake, Akron Family (et surtout son enchaînement avec le merveilleux Moment)

Underground Husbands, Kickball

The Skin Of My Yellow Country Teeth, Clap Your Hands Say Yeah

Let’s spend the night with Deezer.

mardi 22 janvier 2008

Vampire Weekend


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"La musique de Vampire Weekend, c’est comme une pub pour American Apparel : sensuelle, élégante, légère."

Quand on écoute la musique de ces quatre garçons, on entend la candeur. Ils ne sont pas naïfs, car on sent derrière leurs petites chansons un point de vue esthétique fort, mais ils sont frais, ils osent, ils tentent. C’est ça Vampire Weekend, un batteur de zouk, un organiste fasciné par les vieux sons 80’s, une basse qui bondit et qui rebondit, et la voix des Zombies.

Un groupe de pop très propre sur eux, avec des petits polos, des petites chemises, à peine une barbe qui dépasse ici, des étudiants, presque des enfants en fait.

La musique de Vampire Weekend a ceci de merveilleux qu’elle produit en nous une immédiate sensation de plénitude. On entrevoit un été sans fin, éclairé d’un soleil jaune pâle, comme dans les films en super 8. Mais pas un de ces étés accablant de chaleur, au ciel vertigineux de vide, qui assomme, qui écrase et brûle tout. Un été de l’amour où s’entrecroise des rencontres sans lendemain, pleines de légèretés et de grâce. Ces garçons, qui semblent très bien élevés, nous racontent des petites histoires qui parle de jeunes filles et de leurs mères, de sweater qu’on enlève, de citrons et de glaçons qui fondent dans la bouche. De sensualité, de plaisir, de douceur. Et leur musique est lumineuse.

. Le premier single sorti « Mansard Roof » est un peu la chanson-étalon : une batterie carabean, une basse qui voltige, un petit synthé cheap et la voix au-dessus, un peu éraillé, aux mélodies follement envoûtantes.

« Cape Cod Kwassa Kwassa » est un de ces chef-d’œuvres qui n’en a pas l’air. Une petite chanson indolente, ingénue. A chaque écoute, on ne peut que l’aimer d’avantages. Son petit riff à la guitare qui voltige allègrement, et puis toujours ce sens de la mélodie, limpide, lumineuse… d’une fraîcheur incroyable. Follement pop. C’est ça Vampire Weekend. On ne peut s’empêcher d’accoler le qualificatif « petit » à tout ce qu’ils font, mais ce n’est pas péjoratif car ce sont des grands de la musique. Mais leur musique attendrit, on pourrait tomber amoureux de ces petits garçons, de leur sweat-shirts comme de leur pureté.

Vampire Weekend, un nom qui est une contradiction. Ces jeunes gens n’ont rien des adorateurs de Nosfaretu gothique, ou des satanistes chevelus et défoncés. C’est un nom qui leur va merveilleusement mal, aussi mal… que les Zombies encore une fois.

Bien sûr, ils n’ont rien créé exnihilo, on entend les Strokes, souvent, les Beach Boys, parfois, Good Shoes, aussi. Mais il y a quelque chose de plus. C’est ce qui caractérise les grands groupes. Des influences solides, mais sublimées, transcendées.


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Le nouveau simple « A Punk », avec son couplet post-punk, son riff un peu tordu comme les Fire Engines, sa batterie dance-floor qui peut rappeler Good Shoes dans ce côté un peu mal fichu, un peu biscornu, du dance-floor lo-fi, dans le son et la façon de jouer, un peu maladroit, dégingandé, et puis la voix toujours au-dessus, qui scande plus qu’elle ne chante . Mais le refrain casse tout, comme à leur habitude. Ils ne peuvent s’empêcher de briser le rythme. La basse devient plus flottante, ainsi que la batterie, alors qu’arrivent les flûtes traversières synthétisées. Et puis ça repart « A A A A ».

« Campus » et sa montée chromatique d’une simplicité presque émouvante, et puis son refrain qui vous oblige à chanter en penchant la tête sur le côté, comme quand on était enfant. Et puis ce C, ce break qui vous prend et vous entortille, qui vous prend aux tripes, qui pourrait mettre en transe, « ça vous émerveille au creux des reins » dirait Barbara.

Et enfin « I stand Corrected », comme un manifeste de leur posture artistique. Une batterie à la « Reptilia », et puis ça monte, ça monte et plutôt que de passer vulgairement sur un gros solo, comme l’aurait fait n’importe quel groupe, avec taping polyphonique, cris de rage, et autres articles obligés de la posture « rock’n’roll » ils nous font un petit break rimshot. Toujours correct, toujours élégant. Face à eux, le reste du monde paraît bien vain, bien cruel, bien sale. Face à leur innocence.

3 morceaux sont vraiment nouveaux sur ce premier disque, les autres étant écoutable sur myspace ou lors de leur Daytrotter Session. « One (Blake’s Got A New Face) », avec sa crash Fruityloop, son synthé tout pourri, et son refrain où on l’on semble voir émerger Brian Wilson et ses Beach Boys, venus faire les chœurs. « Walcott », plein de reverb, plein de violons, plein de grandiloquence par moments, mais une grandiloquence mesurée, contrôlée, sans rien qui dépasse. Et puis le dernier morceau de l’album, où ils prouvent qu’ils ne sont peut-être pas si dupes que ça, pas si innocents que ça, avec son clavecin, ses élancés de violons, que leur musique n’est sûrement pas celle qui se vendra le plus, que leur posture esthétique est ambitieuse mais presque vouée à l’échec, avec sa grâce un peu mélancolique, puisque c’est la fin du disque et qu’ils ne peuvent plus rien prouver, et que peut-être, malgré leur génie « The Kids Don’t Stand A Chance ». C’est la fin de l’enfance, la fin de la fête. L’insouciance est partie, et il ne reste que le silence, l’insoutenable silence, qui vrille le cerveau, qui met mal à l’aise car on entrevoit alors le vide et la vacuité de toutes choses. Vampire Weekend n’est pas un éloge à l’insoutenable légèreté de l’être, ce serait bien décevant. Non. Bien au contraire, ils tissent un cocon où l’on se sent au chaud, protégé. Enfin vivant.