jeudi 19 juin 2008

deux gros trucs



le projet secret de Norman Cook A.K.A. Fat Boy Slim. Ici c'est David Byrne qui chante. Sur l'album on pourra aussi entendre Iggy Pop et Martha Wainwright.
Et puis le clip est marrant.




le truc à côté de quoi personne ne peut passer en ce moment. Rien de plus.

mercredi 18 juin 2008

Avant de sortir la chronique de Spiritualized, voici d'autres vidéos cool; vous connaissez le truc.




une vidéo extraite de l'album Ladies & Gentleman we are floating in space. çà date de 2006, et ça a vraiment un côté Oasis, voire même un peu Shoegaze (oui bon, ok je l'ai lu que Jason Pierce faisait partie de Spaceman 3 ok ok...). D'ailleurs c'est marrant mais j'avais jamasi remarqué qu'en fait Oasis c'est My BLoody Valentine en ultra pop, ultra léché et avec du blues et bu beatles à la place des larsens.
je sais pas si quelqu'un me suit, mais vu que tout le monde s'en fout je dis ce que je veux. voila. Oasis c'est kif kif my bloody valentine. brrr j'ai la chaire de poule.
et puis une chanson qui s'appelle Electricity, c'est quand même un peu la classe.




et puis mes petits canadiens préférés. en plus ils sont dans le dernier épisode de Skins alors. Bon ok, tout ça c'est un peu vieux, mais je viens juste de découvrir le clip alors. deux phrases d'affilées qui finissent par alors. et maintenant 3. nan puis cette chanson est quand même trop bien. ohohohohohooo
Ce groupe est tout de même étonnant de fraîcheur. oui, qu'est -ce que la fraîcheur? rien, à part une innocence dans l'action. or, je pense que cette dernière n'existe absolument pas. Donc la fraîcheur est un concept vide. Peut-être. Il n'empêche qu'avec leur album Red, Yellow & Blue, ils font ce que les Vampire Weekend, autre groupe cher à mon coeur, ont déjà fait, décanillé un peu la pop. On pourrait dire que les Born Ruffians sont un mélange entre Good Shoes et les susnommés Vampire (ce qui est vrai) mais il y a un petit côté canadien en plus, un peu de caribou dans leur musique déglinguée. C'est tout de même très propre, c"est pas Liars ou Deerhunter. Mais le petit goût de blues, de terre gelée et de toundra verdoyante recouverte d'herbes grasses et de chemins poussiéreux (j'avoue que ma géographie du Canada laisse à désirer, mais c'est un peu comme ça que je le vois), rendent à leur musique une haute force d'addiction.
avant de sortir la chronique de Spiritualized, voici quelques petites vidéos cool; pas de classement, pas d'ordre, même pas de cohérences, juste des vidéos de chansons cool.





ils ont une grosse comme dans gossip, un noir comme dans les séries américaines, un son 80 comme il faut maintenant. La chanson est pas géniale et le son est trop produit, mais il y a une espèce de moiteur très estival, un peu crasse, et puis j'aime bien les triangles de sable qui explosent.




l'un des trucs les plus excitants du moment. A écouter absolument. un son ultra crade. Un trio de petits anglais à moitié crétin, à moitié bourré à la bière chaude, à moitié géniaux. Il sont plus que les gens normaux... entre les cris d'eddie argos, le punk DIY, et une bonne dose de pop.
et puis un groupe avec une basse aussi sauvage et des choeurs aussi faux, on ne peut pas passer à côté!

www.myspace.com/letsfuckingwrestle


bises chaudes

lundi 9 juin 2008

dimanche 8 juin 2008

d'une pierre deux coups

présentation de deux sensations pas vraiment nouvelles mais qui pourront sûrement égayer la vie de ceux qui ne connaissent ces petites merveilles.

primo : http://www.blogotheque.net/

des vidéos superbes de concerts acoustiques de plein de groupes super cool (Vampire Weekend, Black Kids, Herman Düne, François Virot...).
cadrage qui s'égare dans le ciel ou sur les pompes des gusses, sur saturation des couleurs - noir en particulier - chansons et discussions en off, des concerts à emporter dans des endroits insolites.


secundo : http://www.myspace.com/noahandthewhale

un groupe de folk rock , de "post grunge folk" comme ils se définissent eux-même. Ça sent le saloon et les Beach Boys, un peu de Belle & Sebastian. C'est un peu l'inverse des Moldy Peaches et c'est tant mieux. Chansons magnifiques, orchestration qui passe du plus grandiloquent au plus dépouillé, toujours bien senti.

tertio : http://www.blogotheque.net/Noah-and-the-Whale

deux en un ma petite dame, shampoing douche qui lave et qui démêle, rend les cheveux plus blancs que blanc, le beurre et l'argent du beurre. si traitement poursuivi, prendre avis médical.

la deuxième chanson de la première vidéo, avec le petit orgue, est absolument incontournable.

lundi 26 mai 2008

Spiritualized - Soul on Fire

Un certain L. m'a parlé de ce groupe.

Voici la vidéo.

Belles lunettes; costume intégralement en aluminium.

mais surtout trombones, violons, guitares chaudes.

Dès que je récupère l'album, j'en reparle plus en détail.



On peut noter que vers la fin du clip on peut apercevoir des aurores boréales, éclairs et arcs magnétiques.

all the girls standing in line for bathroom

Aussitôt vécu, aussitôt posté.
La vérité est dans le poste.
Certains soirs, les photos sont sur mon blog avant que la fête n'ait commencé.
Les photos n'ont pas pour objectif de garder une trace d'un moment, d'un instant mais bien de mythifier la réalité.
Je dirais même "Qu'importe la photo pourvu que ce soit un Polaroïd".
Surtout les photos ne servent pas tant à se remémorer la fête qu'à faire comprendre aux absents qu'on s'est amusé sans eux, et qu'ils ont manqué quelque chose.

Heureusement "all the girls standing in line for bathroom"

samedi 17 mai 2008

Oxmo Puccino

du coup je suis lancé alors je vais vous parler d'un autre rappeur archi-connu qui mérite sa petite vidéo sur atomique-intersidérale.

C'est bien sur le bon vieux Oxmo Puccino.

Ça change vraiment des deux d'avant. C'est vraiment un autre style.

Suprême NTM c'est dans l'explosion, dans la véhémence, dans la revendication directe comme un uppercut "comme un coup de surin en pleine poitrine".
Leur flow, tout comme leurs live, est un combat, ils se battent contre les mots. Ça ne leur enlève pas leur élégance, c'est juste qu'ils ont l'élégance des guerriers.


Oxmo Puccino, c'est l'inverse, c'est un rappeur à la cool. Pas de cris, pas de "Ruuuuuuuude Booyyyyy ouhouhouh". Mais autant de style que les Poetic Lovers (si ce n'est plus, c'est dire!).
Tout d'abord Oxmo, c'est une élocution à part, qui lui donne un côté aristocratique. Comme une patate chaude dans la bouche qui lui fait rouler et tordre les mots dans tous les sens.
Et puis c'est un rap métaphorique, qui passe moins par la violence frontale de son propos que par l'évocation, l'image, la métaphore poétique (oui j'ose le terme).
Son style n'a pas la puissance instantanée de NTM, mais son flow retient l'attention et on y revient pour comprendre mieux. Et alors on est vraiment charmé. Un peu comme Lupe Fiasco, mais en plus old School.

Car Oxmo Puccino il a du style, mais à l'ancienne (mais alors la VIEILLE ancienne, celle où la vie était en noir et blanc et où tout le monde était muet et avait plein de maquillage noir sous les yeux). C'est pas un joggeur ou un bling bling. C'est juste un type avec un costard à la con, et il pose son truc et t'es sur le cul.
C'est pas parce que tu gueules comme Lord Kossity qu'on t'écoute.
Oxmo il ouvre la bouche, tout le monde se tait car, à cet instant, tu sais que ce qui se passe c'est important.


J'ai longuement hésité sur la vidéo a vous proposer car il fallait trouvé un titre qui représente bien son style, tout en étant assez accrocheur pour que vous pensiez que j'ai pas des goûts à chier ( bah oui car au final, c'est plus pour me mettre en valeur moi que la musique dont je parle que je fais ce blog, mais je reviendrai sur ce sujet plus tard); bref.

du coup, j'ai fait tout l'inverse, j'ai juste choisi celle que je préfère. et toc.




et si vous aimez , ya aussi Pucc Fiction qui déchire;
et puis Le Mensongeur qui vous rappellera votre collège, ces surprises parties chez Nathalie Chanu de 14h à 18h30, volets fermés pour faire croire qu'il fait nuit, et puis la gène car il faut danser, les trucs ridicules qu'on fait autant pour faire marrer ces potes que pour plaire aux filles, et puis ces litres et ces litres de Oasis Pomme Poire avalés.

Aaaaaahhhh.

et pour enfoncer le clou




rien à ajouter

vendredi 16 mai 2008

I make music for my people

je sais que Julien trouve que Kool Shen a un côté trop fleur bleu, et qu'il préfère l'explosion incontrôlable de Joeystarr ; cependant je pense qu'il (et vous par la même occasion) devrait jeter une oreille à cette chanson.


That's my people de NTM, sorti en 1998 sur leur dernier album studio , Suprême NTM.




Le clip est vachement bien car on peut voir un extrait du zenith 1998, et on s'aperçoit qu'ils sont alors des monstres sur scène.


Bien sur cette chanson est archi - connue, mais je trouve que ça remet en place d'écouter un truc d'une fraicheur telle.

En fait je voulais faire tout un truc sur les paroles, parler de la perte de l'innocence, de l'interrogation sur la motivation à la base de la pratique de la musique, l'importance de la bande (du posse, du crew, du gang, du clan...), des potes quoi, et l'importance de leurs regards sur ce que tu crées. Pouvoir assumer leur regard est peut-être ce qui te fait comprendre si ce que t'as fait vaut le coup ou pas.

Je voulais parler de tout ça, et puis j'ai trouvé les paroles sur internet alors je vais pas vous faire un dessin; à vous de comprendre par vous-même, à vous de trouver ce que vous êtes venus y chercher;


J't'explique que c'que j'kiffe,
c'est de fumer des spliffs
Et puis de construire des riffs qui soient compétitifs
Pouvoir faire de la musique tout en gardant mon éthique
Faire du fric sans jamais tâcher
l'image de ma clique
C'est fou! mais c'est comme ça, j'me nourri de ça
J'ai besoin de ça, mon équilibre dépend de ça
Je suis sur le "Mic" mec, et puis j'aime ça
J'aime quand ça fait "Paw", quand ça vient d'en bas, et puis quand c'est pas
Peaufiné, léché, trop sophistiqué c'est péché
Je préfère m'approcher de la vérité sans tricher
Sans jamais changer mon fusil d'épaule
Et puis garder mon rôle, tenir la taule
Rester en pôle position, peu confortable, mais c'est pas grave !
J'aime le challenge !
Porter le maillot frappé du sceau de ceux qui dérangent
Est un honneur pour moi, comme pour tout mes complices
Mes compères, mes comparses, fatigués de cette farce
On veut ne veut plus subir et continuer à jouer les sbires
Saches que ce à quoi j'aspire, c'est que les miens respirent

Refrain

Cause that's my people I make music for my people


À part fumer des spliffs, mon premier kiff, c'est de "chiller"
Rester tranquille au sein des miens, me laisser aller
À déballer des conneries, parler juste pour parler
Refaire le monde avec notre vision décalée
On est des fous bloqués dans des cages d'escaliers
Pris en otages par le nombre élevé de paliers
Et à la longue, mec, j't'assure, tout, ça, ça pèse
96, je vois toujours des braises allumées
Dans les yeux fatigués des gosses du quartier
"Pass pass le Mic" que je développe mes idées contaminées
C'est vrai j'suis miné mais déterminé
À ne jamais vraiment lâcher l'affaire
Qu'est-ce tu peux faire ?
J'suis pas là pour prendre des coups ni même pour me taire
Si le FN brandit sa flamme, j'suis là pour l'éteindre, c'est clair !
Pas d'éclair de génie juste un lyric qui jaillit
De mon esprit, dédicassé à mon posse

Refrain

Construire est ma seule excuse au fait de prendre de l'âge
Si j'sens pas les miens autour de moi, putain ! C'est le nauffrage
Assuré, c'est vrai ! Je m'sens rassuré
Qu'en présence de ceux que j'aime, je veux m'assurer
Que tout c'que je balance soit approuvé
Même si j'ai rien à prouver, je veux que tous mes potes puissent s'y retrouver
Je veux pouvoir les garder près de moi
Les regarder 12 mois par an, comme l'ont fait mes parents pour moi
Parce qu'après c'est trop tard
Faut pas comprendre qu'on les aimait, une fois qu'ils sont "ti-par"
Ou bien, c'est qu'tas envie de pleurer, ou plutôt que tu sais pas!
Dans ce cas, j'peux rien pour toi
J'ai pas la clé du bonheur, j'ai même jamais été à la hauteur
Pour ce genre de trucs, mais aujourd'hui, j'ai peur
Car l'horloge a tourné !

explicit Lyrics.

mercredi 23 janvier 2008

Compilation du dimanche ensoleillé #2



A vous !

He was Really Sayin’ Somethin’, The Velvelettes

Call Me, Aretha Franklin

Hey Joe, Leaves

Land of Thousand Lands, Little Richard (LE classique, à écouter aussi I Need Love)

Dead Sound, The Raveonettes

Let’s Spend The Night Together, The Rolling Stones

It Takes Two, Kim Weston & Marvin Gaye

Veni Vidi Vici, Black Lips

I Wanna Die, Adam Green

Killing Lies, The Strokes

505, Arctic Monkeys

Let There Be Light, Justice

I Stand Corrected, Vampire Weekend

Je Ne Veux Pas Le Croire, Eddy Mitchell

Open My Eyes, Nazz

Under The Influence (featuring D12), Eminem

The Art Of Murder, Babyshambles.

Awake, Akron Family (et surtout son enchaînement avec le merveilleux Moment)

Underground Husbands, Kickball

The Skin Of My Yellow Country Teeth, Clap Your Hands Say Yeah

Let’s spend the night with Deezer.

mardi 22 janvier 2008

Vampire Weekend


Photobucket


"La musique de Vampire Weekend, c’est comme une pub pour American Apparel : sensuelle, élégante, légère."

Quand on écoute la musique de ces quatre garçons, on entend la candeur. Ils ne sont pas naïfs, car on sent derrière leurs petites chansons un point de vue esthétique fort, mais ils sont frais, ils osent, ils tentent. C’est ça Vampire Weekend, un batteur de zouk, un organiste fasciné par les vieux sons 80’s, une basse qui bondit et qui rebondit, et la voix des Zombies.

Un groupe de pop très propre sur eux, avec des petits polos, des petites chemises, à peine une barbe qui dépasse ici, des étudiants, presque des enfants en fait.

La musique de Vampire Weekend a ceci de merveilleux qu’elle produit en nous une immédiate sensation de plénitude. On entrevoit un été sans fin, éclairé d’un soleil jaune pâle, comme dans les films en super 8. Mais pas un de ces étés accablant de chaleur, au ciel vertigineux de vide, qui assomme, qui écrase et brûle tout. Un été de l’amour où s’entrecroise des rencontres sans lendemain, pleines de légèretés et de grâce. Ces garçons, qui semblent très bien élevés, nous racontent des petites histoires qui parle de jeunes filles et de leurs mères, de sweater qu’on enlève, de citrons et de glaçons qui fondent dans la bouche. De sensualité, de plaisir, de douceur. Et leur musique est lumineuse.

. Le premier single sorti « Mansard Roof » est un peu la chanson-étalon : une batterie carabean, une basse qui voltige, un petit synthé cheap et la voix au-dessus, un peu éraillé, aux mélodies follement envoûtantes.

« Cape Cod Kwassa Kwassa » est un de ces chef-d’œuvres qui n’en a pas l’air. Une petite chanson indolente, ingénue. A chaque écoute, on ne peut que l’aimer d’avantages. Son petit riff à la guitare qui voltige allègrement, et puis toujours ce sens de la mélodie, limpide, lumineuse… d’une fraîcheur incroyable. Follement pop. C’est ça Vampire Weekend. On ne peut s’empêcher d’accoler le qualificatif « petit » à tout ce qu’ils font, mais ce n’est pas péjoratif car ce sont des grands de la musique. Mais leur musique attendrit, on pourrait tomber amoureux de ces petits garçons, de leur sweat-shirts comme de leur pureté.

Vampire Weekend, un nom qui est une contradiction. Ces jeunes gens n’ont rien des adorateurs de Nosfaretu gothique, ou des satanistes chevelus et défoncés. C’est un nom qui leur va merveilleusement mal, aussi mal… que les Zombies encore une fois.

Bien sûr, ils n’ont rien créé exnihilo, on entend les Strokes, souvent, les Beach Boys, parfois, Good Shoes, aussi. Mais il y a quelque chose de plus. C’est ce qui caractérise les grands groupes. Des influences solides, mais sublimées, transcendées.


Photobucket





Le nouveau simple « A Punk », avec son couplet post-punk, son riff un peu tordu comme les Fire Engines, sa batterie dance-floor qui peut rappeler Good Shoes dans ce côté un peu mal fichu, un peu biscornu, du dance-floor lo-fi, dans le son et la façon de jouer, un peu maladroit, dégingandé, et puis la voix toujours au-dessus, qui scande plus qu’elle ne chante . Mais le refrain casse tout, comme à leur habitude. Ils ne peuvent s’empêcher de briser le rythme. La basse devient plus flottante, ainsi que la batterie, alors qu’arrivent les flûtes traversières synthétisées. Et puis ça repart « A A A A ».

« Campus » et sa montée chromatique d’une simplicité presque émouvante, et puis son refrain qui vous oblige à chanter en penchant la tête sur le côté, comme quand on était enfant. Et puis ce C, ce break qui vous prend et vous entortille, qui vous prend aux tripes, qui pourrait mettre en transe, « ça vous émerveille au creux des reins » dirait Barbara.

Et enfin « I stand Corrected », comme un manifeste de leur posture artistique. Une batterie à la « Reptilia », et puis ça monte, ça monte et plutôt que de passer vulgairement sur un gros solo, comme l’aurait fait n’importe quel groupe, avec taping polyphonique, cris de rage, et autres articles obligés de la posture « rock’n’roll » ils nous font un petit break rimshot. Toujours correct, toujours élégant. Face à eux, le reste du monde paraît bien vain, bien cruel, bien sale. Face à leur innocence.

3 morceaux sont vraiment nouveaux sur ce premier disque, les autres étant écoutable sur myspace ou lors de leur Daytrotter Session. « One (Blake’s Got A New Face) », avec sa crash Fruityloop, son synthé tout pourri, et son refrain où on l’on semble voir émerger Brian Wilson et ses Beach Boys, venus faire les chœurs. « Walcott », plein de reverb, plein de violons, plein de grandiloquence par moments, mais une grandiloquence mesurée, contrôlée, sans rien qui dépasse. Et puis le dernier morceau de l’album, où ils prouvent qu’ils ne sont peut-être pas si dupes que ça, pas si innocents que ça, avec son clavecin, ses élancés de violons, que leur musique n’est sûrement pas celle qui se vendra le plus, que leur posture esthétique est ambitieuse mais presque vouée à l’échec, avec sa grâce un peu mélancolique, puisque c’est la fin du disque et qu’ils ne peuvent plus rien prouver, et que peut-être, malgré leur génie « The Kids Don’t Stand A Chance ». C’est la fin de l’enfance, la fin de la fête. L’insouciance est partie, et il ne reste que le silence, l’insoutenable silence, qui vrille le cerveau, qui met mal à l’aise car on entrevoit alors le vide et la vacuité de toutes choses. Vampire Weekend n’est pas un éloge à l’insoutenable légèreté de l’être, ce serait bien décevant. Non. Bien au contraire, ils tissent un cocon où l’on se sent au chaud, protégé. Enfin vivant.

mardi 18 décembre 2007

Playlist pour un dimanche ensoleillé : # 1


(liste non exhaustive ; certains des albums me sont inconnus, j’indique la compilation sur laquelle j’ai trouvé les titres)

Bunnyranch – Adam Green , Friends of mine.

No Buses – Arctic Monkeys, Who the Fuck are The Arctic Monkeys Ep

Baby Love – Diana Ross, Soul, the very best of Motown cd1

Young girl – Gary Buckett and The Union Gap

Home is Where he Hatred Is – Gill Scott Heron, Kanye West The Original Samples

Wildflower – Hank Crawford, Kanye West The Original Samples

The Glory – Kanye West, Graduation

Addiction – Kanye West, Late Registration

Daydream (feat Jill Scott) – Lupe Fiasco, Liquor and Foods (mais aussi Kick and push, très dimanche comme chanson aussi)

Dancing in The Street – Partha Reeves and The Vandellas, Soul! The very best of Motown Cd1

San Francisco – Scott McKanzie, Soul! The Very Best of Motown Cd1

Women (make me feel allright) – The Easybeats, Friday On My Mind

Hang On Sloopy - The McCoys

Pablo Picasso – The Modern Lovers

Nobody knows when you’re down and out – The Spencer Davis Group – Eight Gigs a Week : The Steve Winwood Sessions

Evening Sun – The Strokes, First Impressions of Earth

Stormy – The Supremes, Northern Soul Connoisseurs

Joyeux Dimanche ensoleillés!

Arnaud.

Compilation Rock Your Granny : # 1

Parce qu'en fait ya pas eu vraiment de mix, voici quelques morceaux qu'on avait sélectionné pour faire jumper la foule "oh!", faire jumper la foule "oh!", i'm a sexyback "yeah!", enfin tout ça quoi.

Move on Up – Curtis Mayfield

I Got a Woman – Ray Charles

Gimme some lovin’ – The Spencer Davis Group

Lust for Life – Iggy Pop, Lust for Life

Friday on My Mind – The Easybeats, Friday on My Mind

Baby Please Don’t Go – The Amboy Dukes, Nuggets

Je n’Avais Pas Signé de Contrat – Eddy Mitchell, De Londres à Memphis

Delivery – Babyshambles,

Key to my Happiness – The Charades, Northern Soul Connoisseurs

Pushin’ too Hard – The Seeds,

You Only live Once – The Strokes, First Impression of Earth

(Love is Like a) Heat Wave – Martha Reeves and the Vandellas,

I Can’t Help Myself (Sugar Pie Honeybuck) – The Four Tops,

Good Times – The Easybeats,

Ain’t No Love in the Heart of the City – Bobby Blue Band

Don’t Look Back – The Remains,

Keep on Running – The Spencer Davis Group,

On Nous Cache Tout, On Nous Dit Bien – Jacques Dutronc,



They they they they don't kill me, they just make me stronger I need you girl right now cause i can't wait much longer .



ArnAUd.

vendredi 14 décembre 2007

2ème Chronique Poirier XL - Gazole


Voici le nouveau titre de Poirier XL, « Gazole » .


Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket


L’orgue introduit, suivit de la guitare granuleuse et de la batterie ; une vraie batterie, et non plus la boîte à rythmes de « Guano » ; mais ils nous y avaient déjà habitué sur leur précédents singles. La voix, comme à leur habitude, est doublée : Xavier-Luc et Honoré chantant à l’unisson, tandis que Basile s’attèle aux chœurs.

"Gazole" est le genre de morceau dont l’atmosphère nous plonge nécessairement dans la méditation. C’est le genre de morceau dont une unique écoute ne nous rassasie pas, il faut le remettre, encore et encore, pour comprendre, pour en saisir véritablement, pleinement la beauté. On sent ici la cicatrice intérieure, la souffrance sourde ; pourtant ce n’est jamais geignard ; c’est d’un style, d’une élégance absolue. Comme le solo de saxophone à la fin de « Walk on the wild side », il pourrait durer une heure, mais il ne dure que quelques secondes, et on reste bouche bée. Comme dans « Playground Love » aussi.


Religion


Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket


Le son est ici d’une douceur incroyable. Pas de basse. On sent vibrer l’air, résonner la ride, se réverbérer la guitare contre les murs froids d’un immense édifice construit pour adorer des dieux disparus. Car ce morceau est une messe. L’orgue sonne comme dans une cathédrale, nous préparant à l’Ave Maria, et les chœurs sont grégoriens, très clairement. Une mélodie simple, limpide, et qui rentre immédiatement dans notre tête. Simple et limpide, comme un chant de messe. Mais pas le genre de messe où est crié stupidement l’amour de Dieu, joyeusement, béatement, comme pour s’en convaincre, mais plutôt une messe où le chant est plein d’amertume, les yeux gonflés mais le regard fier, c’est l’espoir qui parle. C’est comme un dimanche ensoleillé, un dernier jour de vacances d’été : tout est fini, rien ne s’est passé comme on l’aurait souhaité, tout n’est que déception, désillusion… mais on va pas s’arrêter là alors on relève la tête, on serre les dents, et on serre les poings aussi.

Cette chanson résonne comme une catharsis. On pourrait peut-être rapprocher le sentiment ressentit à ceux procurer par certaines chansons de Belle & Sebastian, ou de Nick Drake ou du Miles Davis d’ « Ascenseur pour l’Echafaud ».Dans cette tristesse, cette lassitude, et la beauté lumineuse qui la transperce. (Une seule chanson prise comme objet d’étude nécessite forcément, à mon avis, la comparaison à d’autres, pour en en exprimer l’ambiance, pour en retranscrire la couleur ; ceci explique l’étalage de noms que je fais).


Mélancolie



Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

L’arrivée de la batterie est similaire à celle de « Riot Van » des Arctic Monkeys, progressive, finement amenée, subtile, classieuse. Et puis quand le refrain démarre, décolle, çà prend aux tripes, çà t’arrache à ton siége et ça te cloue en même temps, c’est puissant, mais pas dans le sens vulgaire : c’est puissant sans force, sans violence. Enfin si, c’est violent. Violent comme peut l’être la soul, le corps droit, tendu, sans rien qui dépasse. D’ailleurs ce morceau me fait penser au groupe de Sheffield, sans trop que je sache pourquoi. Peut-être dans cette espèce de mélancolie cachée derrière la fierté, ou peut-être juste à cause de l’orgue de « 505 ».

Mais cette chanson « contient tout un rêve », le souvenir d’un ailleurs disparu, de rencontres qui n’ont jamais eues lieux, d’amis partis, de lieux merveilleux comme on en voit qu’en rêve. Cette chanson incarne à elle seule le spleen de Baudelaire. Le couplet tente bien par moments de simuler la joie, mais on n’y croit pas à un seul instant, et puis c’est pour redescendre encore plus bas. C’est comme les très bonnes chansons de Barbara ou d’Aznavour, en plus glacé peut-être, en plus distordue en tout cas.

Mais le plus important dans « Gazole » c’est que c’est un étalon, un idéal-type, c’est la matrice d’un renouveau esthétique. On sent les influences, on sait d’où ça vient, mais ce qui compte c’est que ça transporte putain, c’est que lorsqu’on écoute cette chanson , on est obligé d’être attentif car on pré-sent quelque chose de grand, de fondateur, de primordial, de fondamental. Car avec cette chanson « je mange des souvenirs » dirait Baudelaire. J’aurais pu dire que c’était séminal, mais c’eut été moins joli.



Arnaud.


www.myspace.com/poirierxl

mercredi 12 décembre 2007

1ère chronique : The Strokes - First Impressions of Earth

Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket





The Strokes – First Impressions of Earth

On peut attendre beaucoup d’un groupe qui, en 2001, a réinventé le rock, a remis à la mode les guitares et qui en deux albums d’une vraie qualité au succès non-usurpée, « Is this It » et « Room on Fire », est devenu un très grand groupe, à l’importance et aux choix esthétiques déterminants. Chronique du troisième album.

A l’écoute des premiers singles sortis, déception, incompréhension, trahison ont été les premiers sentiments que j’ai ressentis. Qu’étaient devenus les Strokes que j’aimais tant, formidables créateurs de tubes et, surtout, inventeurs d’une musique cosmique, profondément portée vers l’avant. Ces premiers morceaux, je les trouvais « TROP » : trop grandiloquent, trop puissant, trop métallique. Je rangeai donc un peu trop rapidement ce groupe dans le club des groupes ayant fait « l’album de trop ».

Il m’a fallu attendre la sortie de « You Only Live Once » pour m’intéresser donc à ce troisième album. Car ce morceau fut le détonateur, la « clé hiéroglyphique » comme dirait Breton. La puissance du son au service de la mélodie, et surtout la grâce rare, l’élégance. La composition est assez simple, mais ça n’a aucune importance. Ce qui compte c’est que pendant le refrain, la musique transcende l’imaginaire.




Je me plonge donc dans l’album. L’ancienne réticence est encore vivace, mais elle va très vite laisser place à la plus pure admiration.

Car cet opus est un enchaînement de merveilles pop, de chansons à « l’architecture fine et compliquée ». Je finis même par aimer « Heart In a Cage », morceau épique, baroque, pompier s’il en est, mais au riff d’une telle puissance et à la mélodie d’une telle limpidité qu’on ne peut que l’aimer.


Cet album est une expérience, le son est très produit, très précis, les guitares très en avant ; c’est un peu l’antithèse des Libertines : tant eux sont brouillons, bouillonnants, incontrôlés que les Strokes sont exigeants, minutieux, chirurgicaux. Mais de ces deux visions esthétiques jaillit la même vie, la même fraîcheur, le même élan magnifique. Et de cet « anti-salmigondis »sonore, aromantique en apparence, jaillit une cohérence : les Strokes c’est la musique du XXIème siècle, une musique qui vient de l’espace, qui écrit le futur en temps réel. L’introduction de « Vision of Division » est comme le décollage d’une fusée, balancée par les turbulences, par le roulis imperceptible, mais qui file tout droit, même pendant le solo de métal hispanisant. « Killing Lies » est une merveille de progression, tout en retenue, tout en tension, qui finit par tout décharger dans un final extatique. Et puis le solo est une merveille… Quand à « Evening Sun », c’est la musique du dimanche ensoleillé, plein d’amertume car Tout est déjà terminé, mais avec une lumière intérieure qui illumine tout. Car c’est ça le nouveau Strokes : c’est sombre mais ça irradie, c’est noir, mais c’est une lumière noire. Enfin sur cet opus, ils osent des choses différentes ; ainsi sur « Ask me Anything » (“I got nothing to say, i got nothing to say “, on ne peut pas faire plus explicite) les guitares se taisent et laissent place au mellotron, comme Avant, comme sur les disques des Zombies ou des Beatles.


Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

Les Strokes restent les mêmes après tout, pas de virtuosité inutile, une précision d’orfèvre, un sens de l’efficacité redoutable. Et puis surtout Julian Casablanca et ses amis ont réussi, une fois encore, à inventer un son et une manière de jouer qui influence les autres groupes instantanément. Ils ont donné la permission de faire de la musique plus sombre, de sortir les grosses guitares, les gros riffs un peu dégueux. Et s’en suit le nouveau Kings of Leon, les cheveux teints en noir et la musique bien plus gothique qu’avant. Et s’en suit le nouveau Arctic Monkeys, qui cède à l’énergie intuitive des débuts quelque chose de bien plus noir, de bien plus intense, moins accessible,(beaucoup) moins « festif », plus intérieur. Les Strokes ont ouvert , ré-ouvert, une porte, mais le sens a changé. Car ils sont élégants.

« i hate them all, i hate myself for hating them »

"On the other side, nobody’s waiting for me on the otherside"


http://www.myspace.com/thestrokes

Arnaud

Création de "Atomique Intersidéral"

un nom bien pompeux pour un blog de critiques de disques.
Mais l'Idée peut encore évoluer.
Bienvenue à vous les atomiciens intersidéraux, et n'hésitez pas à faire part de vos suggestions, aussi bien esthétique que conceptuelle.
Ce blog sera donc, au moins dans un premier temps, le lieu de critique de disques, anciens ou récents; mon but étant de faire découvrir des artistes moins connus, d'en défendre certains éreinter par les journalistes, ou d'en bousiller d'autre encensés comme des encensoirs.

Bien à vous,

Arnaud